Jean Marc Yacé (en costume), maire de Cocody et figure emblématique du PDCI, a déposé sa candidature pour les législatives
Jean Marc Yacé, maire de Cocody, face à un dilemme éthique dans la sélection des candidats du PDCI pour les législatives 2025. Un conflit d’intérêt potentiel émerge avec la candidature de son adjoint, Hervé Bombet.
Abidjan, le 09 novembre 2025 (crocinfos)---Depuis l'annonce du président Tidjane Thiam de présenter des candidats pour les élections législatives de décembre 2025, une agitation palpable a secoué les rangs du PDCI-RDA. En effet, la décision du parti d'aller aux élections, loin de laisser le champ libre à l'adversaire, a engendré une ruée de candidatures, avec des centaines de cadres en compétition pour représenter le parti. Un comité électoral a ainsi été mis en place, supervisé par Thiam en personne, assisté des ministres Emile Constant Bombet et Kaboul Gervais. Cependant, un aspect particulier du processus suscite aujourd’hui une inquiétude majeure : la situation de la commune de Cocody.
Jean Marc Yacé, maire de Cocody et figure emblématique du PDCI, a déposé sa candidature pour les législatives. Un fait qui pourrait sembler anodin, s'il n'était pas accompagné d’une situation plus complexe. En effet, son troisième adjoint, Hervé Bombet, fils du ministre Constant Bombet, l'un des superviseurs adjoints du comité électoral, a également posé sa candidature. Ce double lien de parenté entre Hervé Bombet et un acteur clé du processus de sélection soulève un sérieux conflit d'intérêt. La question qui se pose alors est simple : la confiance d'Hervé Bombet en sa désignation découle-t-elle de l’implication de son père dans le comité électoral ? Si tel est le cas, cela pourrait en effet constituer un délit d’initié dans un processus électoral qui, de par son importance, doit se dérouler sous le signe de l'intégrité et de la transparence.
Dans un climat d'incertitude politique et de méfiance généralisée, ce dilemme pourrait ternir l’image du PDCI-RDA. La question reste entière : Jean Marc Yacé, dans l’intérêt du parti et de la nation, ira-t-il jusqu’à risquer cette passe familiale, potentiellement perçue comme une fraude à grande échelle ? L’avenir dira si le PDCI choisira d’éviter ce délit d’initié ou s'il se laissera entraîner dans ce choix potentiellement embarrassant.
Athanase Kangah