A titre d'illustration. Ph. abidjan.net
Le 65e anniversaire de l’indépendance a révélé un impressionnant arsenal militaire. Un observateur s’interroge sur ce paradoxe africain : investir des milliards pour se protéger d’États voisins censés être frères.
-Arsenal impressionnant : hélas nécessaire
J'ai suivi le défilé marquant le 65e anniversaire de notre indépendance. J'ai été surtout impressionné par le défilé des chars et des véhicules militaires de tout genre. C'est vraiment impressionnant ! J'ai réalisé que le coût de tout cet armement pouvait bitumer toutes les voies du pays. Hélas, on ne pouvait pas exister sans ce dispositif militaire car notre entourage en dispose.
Si nous sommes en de bons termes avec le Ghana, le Burkina, le Mali, la Guinée et le Liberia, que craignons-nous pour que nous soyons obligés de consacrer des milliards de francs CFA à acquérir ce matériel militaire ? On s'en est doté pour nous protéger d'éventuelles attaques.
Cet entourage, ce sont des pays de la Cedeao qui partagent les mêmes peuples, les mêmes idéaux, des pays où les citoyens et les marchandises circulent, en principe, librement. Si nous sommes en de bons termes avec le Ghana, le Burkina, le Mali, la Guinée et le Liberia, que craignons-nous pour que nous soyons obligés de consacrer des milliards de francs CFA à acquérir ce matériel militaire ? On s'en est doté pour nous protéger d'éventuelles attaques. Si nous vivons effectivement en bonne intelligence les uns avec les autres, les pays de la Cedeao ont-ils besoin de consacrer des milliards et des milliards de francs à s'intimider les uns les autres ? Aujourd’hui, avec les attaques des soldats de Dieu, les pays victimes doivent s'armer lourdement pour se défendre. Leurs voisins, par crainte et par précaution, ne peuvent demeurer en reste.
Vraiment, l'Afrique !
Par Pascal Kouassi