Le Ghana voisin enregistre déjà des réfugiés ivoiriens. Ph.Dr.
À deux mois de la présidentielle ivoirienne d’octobre 2025, le Ghana accueille déjà 172 demandeurs d’asile ivoiriens, fuyant les tensions politiques croissantes. Ce nouvel exode reflète les inquiétudes régionales face à une possible crise électorale.
Abidjan, 1er septembre 2025 (crocinfos.net)---À deux mois de l’élection présidentielle d’octobre 2025 en Côte d’Ivoire, la tension politique se traduit déjà par des mouvements de population vers les pays voisins. Selon le site newsghana.com.gh, le Ghana a accueilli 172 demandeurs d’asile ivoiriens ces deux dernières semaines, fuyant les incertitudes liées au scrutin.
Ces réfugiés, installés au camp d’Ampain dans le district d’Ellembelle, région occidentale du Ghana, disent craindre une flambée de violences politiques. Tetteh Padi, secrétaire exécutif du Conseil ghanéen pour les réfugiés, a confirmé que les arrivées se sont accélérées fin août. Les nouveaux venus ont achevé leurs procédures d’enregistrement et reçu un abri de base, mais l’aide alimentaire reste en attente de distribution.
Cette inquiétude est alimentée par la décision controversée du président sortant, Alassane Ouattara, de briguer un quatrième mandat, en dépit des contestations de l’opposition. Des figures majeures de la scène politique – Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé, Tidjane Thiam et Guillaume Soro – n’apparaissent pas sur la liste électorale provisoire, bien que certains aient déposé leur candidature. La liste définitive doit être arrêtée par le Conseil constitutionnel le 10 septembre.
Les observateurs rappellent que la Côte d’Ivoire a déjà traversé une grave crise post-électorale en 2010-2011, qui avait fait environ 3 000 morts et provoqué la fuite de centaines de milliers de personnes vers les pays voisins, notamment le Ghana. Le souvenir de ces violences reste vif et nourrit les craintes actuelles.
Selon newsghana.com.gh, les organisations humanitaires locales, appuyées par des ONG internationales, s’efforcent de fournir assistance juridique, services de santé et éducation de base aux réfugiés. Les autorités ghanéennes misent sur une protection temporaire, privilégiant un retour volontaire dès que la stabilité sera rétablie en Côte d’Ivoire.
La communauté régionale, de son côté, insiste sur l’importance d’un scrutin apaisé dans le premier producteur mondial de cacao, dont la stabilité politique demeure un enjeu stratégique pour l’Afrique de l’Ouest.
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