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[FATA 2025/Grand Concert Waoulé] Kajeem, le reggae engagé et la voix de prise de conscience

[FATA 2025/Grand Concert Waoulé] Kajeem, le reggae engagé et la voix de prise de conscience

Quand l'artiste Kajeem apporte un touche particukière à la clôture

À Sakassou, la 3ᵉ édition du FATA s’est achevée avec un concert magistral de Kajeem. Une nuit de célébration baoulé et de prise de conscience, portée par la musique engagée de l’artiste ivoirien.

Sakassou, le 16 juillet 2025 (crocinfos.net) –L’esplanade de la Place Bédié à Sakassou s’est transformée, dans la nuit du 12 au 13 juillet 2025, en une grande agora de communion culturelle à l’occasion du Grand Concert Waoulé, événement de clôture de la 3ᵉ édition du Festival des Arts et Traditions Akan (FATA 2025). À l’affiche : Kajeem, figure emblématique du reggae engagé et voix musical de prise de conscience.

Originaire de Konankro, village baoulé enraciné dans les traditions du royaume Waoulé, l’artiste a livré une prestation explosive et symbolique, interprétant ses titres les plus marquants tels que Midouman, Marie Jeanne et N'satalebo. Sa musique, alliant rythmes modernes et profondeur des textes, a su toucher un public venu en grand nombre : ressortissants du royaume, festivaliers de divers horizons et amoureux de la culture akan ont vibré à l’unisson.

Plus qu’un concert, cette nuit fut un moment fort de réaffirmation identitaire et d’appel à la cohésion sociale. Le Grand Concert Waoulé s’inscrivait dans la logique du thème central du FATA 2025 : « Levée des cloisonnements du champ de conscience baoulé pour une nation Waoulé unifiée ». Un message fort relayé avec intensité par la scène musicale, résonnant comme une urgence à retisser les liens culturels et historiques qui fondent l’unité des peuples.

Soutenu par le ministère de la Culture et de la Francophonie, et placé sous la bénédiction spirituelle de Sa Majesté Nanan Kouakou Djè II, 14ᵉ roi du royaume Waoulé, le FATA 2025 a marqué les esprits par sa capacité à allier patrimoine immatériel, conscience collective et modernité artistique.


Kajeem, le messager


Dans un contexte où la jeunesse est en quête de repères, Kajeem a su incarner une passerelle entre les traditions ancestrales et les luttes contemporaines. Par ses messages porteurs d’humanisme, d’unité et de résilience, il a su donner une dimension politique et spirituelle à ce concert, qui restera gravé comme un acte de transmission autant qu’un moment festif.

La réussite de ce concert confirme l’ancrage du FATA comme un événement culturel majeur dans le paysage national. Ce festival, né de la volonté de réhabiliter la mémoire et les traditions akan, s’impose désormais comme un espace de dialogue interculturel et intergénérationnel. À travers l’art, la musique et la parole, il participe à la construction d’une identité collective forte et apaisée, fondée sur l’histoire et la fraternité.

Alors que les lumières s’éteignent sur cette 3ᵉ édition, les échos du concert de Kajeem résonnent encore comme un chant d’unité, d’espoir et d’engagement pour les générations futures.


Médard KOFFI, envoyé spécial à Sakassou