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[Terres de Dio] L'État ivoirien à l’écoute, vers une sortie de crise foncière apaisée

[Terres de Dio] L'État ivoirien à l’écoute, vers une sortie de crise foncière apaisée

À l'entrée du village de Dio

Dans une vidéo virale du 14 mai, Loua Roland alerte sur l’accaparement des terres à Dio, appelant l’État à agir. Les autorités locales et l’AFOR se sont rendues sur place pour apaiser les tensions.

Abidjan, le 18 mai 2025 (crocinfos.net)---Dio, un village situé dans la préfecture de Biankouma, à l’ouest de la Côte d’Ivoire, vit depuis plusieurs années au rythme de tensions foncières persistantes. La situation a pris une tournure nationale après la publication, le 14 mai, d’une vidéo de Loua Roland, un ressortissant du village, devenu la voix d’une communauté en détresse. Face caméra, l’homme dénonce l’occupation illégale des terres, la profanation de la forêt sacrée, la mort non élucidée d’un villageois en 2015 et l’incarcération récente d’un jeune du village.

Dans son message, Loua interpelle directement le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, le Général Vagondo Diomandé, originaire de la région. « Bienvenue à Dio, ce village ne vend pas ses terres », peut-on lire à l’entrée du village, résumant la détermination des habitants à défendre leur patrimoine.

L’appel de Loua Roland semble avoir été entendu. Dès le 16 mai, les autorités locales, accompagnées d’une délégation de l’Agence Foncière Rurale (AFOR), ont rencontré les populations. Objectif : vérifier les documents cadastraux et initier une procédure pour établir un titre foncier au nom du village, étape essentielle pour faire respecter la propriété coutumière.

L’appel de Loua Roland semble avoir été entendu. Dès le 16 mai, les autorités locales, accompagnées d’une délégation de l’Agence Foncière Rurale (AFOR), ont rencontré les populations.

Selon une source proche du dossier, toute occupation illégale devrait être levée dès la délivrance du document officiel. « Ensuite, tout endroit occupé par les étrangers sera dégagé purement et simplement », nous confie-t-on. En attendant, la population est invitée au calme, tandis que les autorités affirment vouloir rétablir l’ordre dans un esprit de justice.

La mobilisation de la diaspora et l’écoute des autorités laissent entrevoir une issue pacifique. Les ressortissants du village de Dio espèrent que leurs terres, mémoire de leurs ancêtres, seront bientôt sécurisées, dans le respect du droit et de la dignité.


Sériba Koné