A titre d'illustration
À l’approche des fêtes, alors que la circulation et les transports ivoiriens sont saturés, la décision de la CEI d’organiser les législatives le 27 décembre suscite de vives critiques, jugée inadaptée au contexte socio-économique national. (Propos d'observateur)
-Élection le 27 décembre ! La CEI est toujours en Côte d'Ivoire ou sur Mars ?
On a l'impression qu'il y a des gens qui ne vivent pas en Côte d'Ivoire. Dès le 5 décembre, le pays est embouteillé, on ne peut même pas circuler à Abidjan, surtout à Adjamé. Rendez-vous dans les différents marchés, aux gares des compagnies de transport. Vu l'affluence vers Adjamé, des apprentis gbakas font monter le prix du transport Yopougon - Adjamé à 500 f pour cause de bouchons. Les habitants de Bingerville subissent les mêmes augmentations, les populations de Dabou ont mille difficultés à se rendre à Abidjan pour leurs emplettes car les moyens de transport deviennent insuffisants... Et c'est cette période que la CEI choisit pour vouloir organiser sa législative. Ces hommes politiques-là, comme on crie derrière vous, comme on fait des haies d'honneur pour vous applaudir, vous pensez que nous vous appartenons, que nous faisons partie des objets de vos maisons. Entre les deux fêtes d'année, c'est vote qui vous intéresse. L’intérêt de 255 députés prime sur ceux des millions d'habitants ! Le président de la CEI et consorts vont venir parler de calendrier.
(…) comme on crie derrière vous, comme on fait des haies d'honneur pour vous applaudir, vous pensez que nous vous appartenons, que nous faisons partie des objets de vos maisons.
Votre Constitution comme vous l'appelez loi fondamentale doit primer sur tout quoi ? Cette fois, vous allez tordre le cou à votre droit-là car les membres du gouvernement ne vivent pas sur Mars, par conséquent, ils ne vont pas valider cette proposition. Après les fêtes de fin d'année, vous ne pouvez pas organiser tranquillement votre élection, vous bagarrer tranquillement comme vous voulez au mois de février ? Ou bien, la Constitution ivoirienne fait partie désormais des "dix commandements de Dieu" ? Si tel est le cas, demandez au ministère de l'Intérieur ou de l'Emploi et de la Protection sociale de prendre un arrêté pour supprimer les festivités de fin d'année au profit de votre législative. Comme tout le monde mange politique maintenant !
Par Pascal Kouassi