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C R O C I N F O S

Préserver la paix par un report législatif, une chance pour l'inclusivité (analyse)

Préserver la paix par un report législatif, une chance pour l'inclusivité (analyse)

Coulibaly-Kuibiert Ibrahime, président de la CEI, s’exprimant à la télévision nationale lors de la première nuit électorale du 25 octobre 2025

Le report des élections législatives pourrait permettre un retour à la paix et à la réconciliation, offrant ainsi à tous les partis politiques la possibilité de participer au processus électoral, crucial pour la stabilité selon Adou Evariste.

Pour préserver la cohésion sociale et la stabilité politique, un report du scrutin législatif pourrait permettre à l’ensemble des partis politiques de participer à cette échéance électorale.

Ce scrutin, en sollicitant le suffrage des électeurs, contribuerait à raviver la vie politique nationale au sein de l’Assemblée nationale, afin que la démocratie et le pluralisme s’expriment pleinement dans cette institution.

Depuis l’avènement du multipartisme dans notre pays, le débat politique au Parlement a toujours joué un rôle essentiel dans la construction de notre démocratie.

À la suite de l’élection présidentielle, notre pays a connu des pertes en vies humaines et des dégâts matériels importants.

Ces événements ont été provoqués par les contestations du Front commun, né du rejet des candidatures de plusieurs acteurs politiques majeurs.

En Afrique, lorsqu’une nation traverse des périodes de deuil et d’emprisonnement politique, il est souvent nécessaire de prendre le temps du recueillement et d’œuvrer à la réconciliation.

C’est dans cet esprit que le Président Laurent Gbagbo, figure politique de premier plan, a choisi de ne pas participer au scrutin législatif.

Le Président de la République devrait saisir cette main tendue du leader de l’opposition pour aplanir les différends à l’origine des récents événements malheureux. Une telle initiative favoriserait un climat apaisé, propice à la tenue d’élections législatives inclusives et transparentes, permettant aux électeurs de faire leur choix dans la paix et d’évaluer équitablement le poids de chaque formation politique.

Le Président Félix Houphouët-Boigny affirmait que « la politique, c’est la saine appréciation des réalités du moment ».

Le Président Laurent Gbagbo, en homme averti, sait que les différents candidats auront des difficultés à mener une campagne sereine après les drames et tensions qui ont marqué la dernière présidentielle.

Les Institutions de la République en charge des droits humains, de la cohésion sociale et du processus électoral doivent assumer leurs responsabilités. Elles doivent œuvrer ensemble pour préserver la paix et garantir un scrutin apaisé en rapprochant les positions des acteurs politiques.

À quelques semaines des législatives, il est essentiel de préserver le climat politique, encore fragile et potentiellement explosif.

Les ministres du culte et les gardiens des traditions ne doivent pas rester en marge de la situation socio-politique actuelle : leur engagement et leur rôle sont plus que jamais nécessaires pour sauver le navire ivoirien.


Adou Evariste Analyste politique