Mme Khadidiato Camara fondatrice de SICCOGENCI
À l’issue d’un atelier stratégique à la CCI-CI, responsables industriels saluent une démarche bénéfique qui favorise compétitivité, réduction des coûts et transformation économique durable de la Côte d’Ivoire.
À l’issue de l’atelier de sensibilisation sur les enjeux de la gestion énergétique et les nouvelles obligations réglementaires tenu hier vendredi 11 juillet 2025, à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Côte d’Ivoire, plusieurs responsables d’entreprises et d’institutions ont exprimé leur avis éclairé et leur adhésion au projet, estimant qu’il s’agit d’une démarche stratégique et bénéfique à long terme.
M. Aké Abraham (Point focal de l'Ordre des ingénieurs industriels auprès de l'Agence pour le développement de la compétitivité du secteur industriel) : « Ça fait gagner plus d'argent »
« Je pense que c'est un excellent atelier. Il nous a permis de passer en revue toute la réglementation concernant la gestion énergétique au niveau des entreprises que l'État souhaite voir se développer. Nous avons appris beaucoup au niveau des règlements, des articles, des arrêtés ministériels concernant ce domaine d'activité.
Maintenant, demander aux entreprises de faire des audits obligatoires, je pense que c'est pour l'intérêt même des entreprises. Voir diminuer la facture énergétique est très important puisque cela permet de réduire les coûts, d'augmenter les marges des entreprises et d'améliorer leur compétitivité. Cela permet d’avoir un peu plus d'argent pour réinvestir dans l'entreprise, pour l’agrandir, évoluer, et peut-être créer d'autres types d'emplois. Je pense que c’est bénéfique pour les entreprises. C’est l’objet de la sensibilisation. Il va y avoir plusieurs sensibilisations. Je crois que les entreprises vont comprendre, et qu’elles vont améliorer leur facture énergétique. Cela permettra aux entreprises d’être plus compétitives et donc à nos industries de l’être aussi. Ce secteur peut permettre à la Côte d’Ivoire d’aller plus loin, puisqu’elle souhaite faire du secteur privé le moteur de sa croissance, donc de son développement.
Au niveau de l'Ordre des ingénieurs industriels, nous pensons que nous allons sensibiliser les ingénieurs, puisqu’ils tiennent l’outil de production en main, les usines, tout ceci. Donc nous allons communiquer, sensibiliser, faire des formations afin que toutes les entreprises, surtout industrielles, puissent améliorer leur facture
Hervé Ouattara, Directeur de la Fondation Yamahafrica : « Il faut encourager l'adhésion des entreprises »
Je viens de participer à cet atelier qui porte sur les enjeux de la gestion énergétique, notamment pour les grandes industries, mais également les petites et les moyennes. En tant que dirigeant d'une fondation, Yamahafrica, qui fait la promotion des entrepreneurs qui cherchent à avoir un impact positif sur l'économie, sur la société, c'est pour nous essentiel.
Nous avons découvert pas mal de choses sur la réglementation qui est en place, mais également pas mal de choses sur les possibilités pour les entreprises de se faire accompagner au point de vue de l'information, au point de vue technique et même au point de vue financier. Nous encourageons fortement et nous cherchons à voir comment diffuser cette information dans notre réseau. »
Mme Touré Mariam (Secrétaire Exécutif de l'Observatoire national sur la compétitivité des entreprises) : « Il y a un intérêt d'adhérer »
« Nous sommes du ministère des Finances et du Budget. Nous avons été invitées à cette rencontre de ce jour et nous avons tiré beaucoup de points importants pour la compétitivité, non seulement de l'économie ivoirienne, mais également de nos entreprises locales.
La rencontre de ce jour est importante dans la mesure où elle présente à nos entreprises dans le secteur de l’industrie les moyens de pouvoir réduire les coûts de l’énergie, en adoptant des comportements différents.
Il faut noter également que dans le programme stratégique Vision 2030, consacré au projet Une Côte d’Ivoire solidaire de Son Excellence M. le Président Alassane Ouattara, la transformation structurelle de l’économie occupe un pan important. Et l’industrialisation, il faut le noter, est l’une des clés de cette transformation.
Les industries de Côte d’Ivoire ont donc intérêt à aller dans le sens du renforcement des capacités, de la formation et des mesures qui peuvent leur permettre de baisser les coûts énergétiques. »
Propos recueillis par Valery KELLY