Inoussa Zoungrana, candidat à l’élection du délégué des dockers de Côte d’Ivoire
Candidat au poste de délégué des dockers, Inoussa Zoungrana propose une refonte ambitieuse des conditions de travail et de vie, portée par une volonté affichée de rupture avec l’immobilisme syndical actuel.
Abidjan, 10 juin 2025 (crocinfos.net) – Candidat à l’élection du délégué des dockers de Côte d’Ivoire, prévue pour le 13 juin prochain, Inoussa Zoungrana, secrétaire général de l’Organisation libre des dockers de Côte d’Ivoire (ORLIDOCI), a présenté lundi à Treichville, son programme d’action axé sur l'amélioration substantielle des conditions de travail et de vie des travailleurs portuaires.
Exerçant depuis plus de trois décennies au Port autonome d’Abidjan (PAA), M. Zoungrana s’est exprimé devant une assemblée de dockers venus nombreux soutenir sa vision. À travers une intervention structurée, relayée par l’un de ses collaborateurs, il a exposé les principaux axes d’un programme placé sous le sceau du changement et de la justice sociale.
« Notre programme d'action s’articule autour de deux chapitres fondamentaux : l'amélioration des conditions de travail et celle des conditions de vie des dockers », a-t-il indiqué.
Rétablir les droits et promouvoir le plein emploi
Inoussa Zoungrana plaide pour une transformation structurelle.
Sur le volet professionnel, structuré en six priorités, le candidat entend s’atteler à l’application effective de droits encore théoriques, à l’instar des primes de présence ou de garantie. Il propose une réforme pragmatique inspirée du modèle de fonctionnement du Bureau de la main-d’œuvre dockers (BMOD), afin de résoudre les dysfonctionnements persistants.
M. Zoungrana prévoit également une étude statistique approfondie pour mesurer les fréquences de présence journalière et mensuelle des dockers occasionnels ou permanents, sans répercussion sur leur embauche. Cette analyse servirait de base à la mise en place d’un mécanisme de financement des indemnités, via un pourcentage prélevé sur la facturation de la main-d’œuvre.
« Nous engagerons des négociations pour revaloriser les primes existantes et instaurer de nouvelles incitations, dans le but de stimuler la productivité », a-t-il annoncé.
Un accent particulier est mis sur la lutte contre le travail informel et la sous-traitance illégale, incarnés notamment par le phénomène des Banabana. Le candidat prône une renégociation de la convention collective des dockers en concertation avec le BMOD, dans le but de parvenir au plein emploi et à une rémunération digne pour l’ensemble des travailleurs portuaires.
Améliorer la qualité de vie : un toit, une santé, une sécurité
Le second pilier de son programme se concentre sur les conditions de vie, avec notamment un projet immobilier ambitieux intitulé « Un docker, un toit », fondé sur un système de location-vente sans apport initial. Des démarches auraient déjà été entreprises auprès de partenaires techniques et financiers.
Autres propositions phares : la création d’une centrale d’achat pour permettre aux dockers de s’approvisionner en denrées de première nécessité à moindre coût, ainsi que la mise en place d’un réseau de soins médicaux de proximité couvrant les différentes communes de résidence.
À cela s’ajoute la volonté d’instaurer une assurance complémentaire de groupe contre les risques professionnels, afin de garantir un accompagnement médical et social aux dockers victimes d’accidents du travail ou de maladies liées à l’exercice de leurs fonctions.
Un appel à rompre avec l’immobilisme
Avant d’énoncer ses propositions, Inoussa Zoungrana a brossé un tableau préoccupant de la situation actuelle, qu’il impute à l’inaction de l’équipe syndicale sortante. Il exhorte donc ses collègues à opérer un changement de cap, en lui accordant leur confiance lors du scrutin du 13 juin, où neuf candidats seront en lice.
« Les dockers méritent mieux que la précarité chronique à laquelle ils sont condamnés depuis trop longtemps. Le changement est non seulement possible, il est nécessaire », a-t-il conclu.
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