Félix Houphouët-Boigny est parti avec la paix du coeur
À quelques mois de la présidentielle de 2025, les discours se durcissent, les tensions montent… Pourtant, un choix s’impose : celui de la paix, du dialogue et du respect de notre maison commune, la Côte d’Ivoire.
La Côte d’Ivoire, ce magnifique pays, riche de son cacao, de ses sourires et de ses talents, mais aussi, hélas, riche en crises post-électorales. Souvenez-vous, 2010 : la grande crise, la douleur, les pertes, les larmes… Un épisode que nous avons tous vécu, comme un mauvais film qu’on aurait préféré ne jamais revoir. Et pourtant, nous voilà à moins de cinq mois de l’élection présidentielle d’octobre 2025, et devinez quoi ? Le scénario semble étrangement familier.
On pourrait presque écrire un manuel : « Comment se préparer à une crise post-électorale en 10 leçons ». Le premier chapitre serait sans doute : « Comment muscler ses discours pour mieux diviser ». Oui, parce que pendant que dans les lieux de culte on prêche la paix, sur la place publique, c’est plutôt la compétition du plus grand incitateur à la haine. Les leaders politiques et leurs militants deviennent des champions olympiques de la provocation. On se croirait à un concours de celui qui sort la phrase la plus incendiaire, histoire de bien chauffer l’atmosphère.
Dans les églises, les mosquées, les temples, on parle de paix. On chante, on prie, on espère. Mais dès qu’on sort, la paix semble s’évaporer plus vite qu’un verre de bissap un jour de canicule. On s’insulte, on s’accuse, on se regarde en chiens de faïence. C’est comme si la paix était une potion magique qu’on oublie de boire avant de sortir de chez soi.
Un appel à la raison…
Il est temps de se poser la vraie question : quand allons-nous changer ? Quand allons-nous comprendre que la Côte d’Ivoire n’est pas un gâteau à dévorer en solo, mais un héritage à préserver ensemble ? Ce pays, c’est notre maison à tous. On ne peut pas continuer à jouer à « je gagne, tu perds, et tant pis pour les dégâts collatéraux ». Parce qu’au final, les dégâts, ce sont nos familles, nos amis, nos voisins qui les subissent.
Leaders politiques, militants, sympathisants, il est temps de se ressaisir. La politique, ce n’est pas un ring de boxe où l’on se tape dessus à coups de mots. C’est un terrain de dialogue, de construction, de compromis. Alors, plutôt que de guinder vos muscles et de vous lancer dans des joutes verbales qui finissent en incendie, pourquoi ne pas essayer la diplomatie ? La vraie, celle qui fait avancer les choses sans faire saigner les cœurs.
La Côte d’Ivoire mérite mieux que des crises répétées. Elle mérite notre amour, notre respect, notre responsabilité. Alors, avant d’allumer un feu, pensons à l’incendie qu’il pourrait provoquer. Avant de parler, pensons à la paix que nos mots peuvent construire. Et surtout, souvenons-nous que ce pays est notre seul héritage, notre seule maison. Préservons-la, ensemble.
Allez, on respire un bon coup, on range les muscles, on sort les sourires, et on fait de cette élection un moment de fête, pas de guerre. Parce qu’au fond, on est tous dans le même bateau… et personne ne veut finir à la nage !
François M'BRA II dans le Gêkê