La carte de la Côte d'Ivoire
À l’approche de l’élection présidentielle, Amnesty International dénonce une dégradation alarmante des droits humains en Côte d’Ivoire : libertés restreintes, expulsions massives, inégalités persistantes et répression politique marquent le rapport 2024/25.
Abidjan, 29 avril 2025 (crocinfos.net)---Dans un contexte préélectoral tendu, Amnesty International a rendu public son rapport annuel sur l’état des droits humains en Côte d’Ivoire. Le constat est accablant : atteintes aux libertés fondamentales, lois répressives et expulsions forcées rythment le quotidien de milliers de citoyens.
Le droit à la liberté d’expression et de réunion est menacé, encadré par des textes liberticides. Des manifestants pacifiques ont été arrêtés, des leaders politiques, comme Kando Soumahoro du GPS, condamnés. Une ordonnance controversée menace désormais la liberté d’association des ONG, sans recours possible.
Le droit à la liberté d’expression et de réunion est menacé, encadré par des textes liberticides.
La situation des femmes et des enfants demeure préoccupante. Tandis que certaines lois entretiennent l’impunité dans les cas de viol conjugal, le travail des enfants persiste dans les mines et l’agriculture. Par ailleurs, des milliers de familles ont été expulsées d’Abidjan, souvent sans préavis ni relogement.
Si des avancées législatives contre la torture sont notées, le risque d'utilisation de preuves obtenues sous contrainte subsiste. En parallèle, le FMI a accordé un prêt de 1,3 milliard de dollars pour la transition énergétique du pays, au prix d’une dette alourdie.
À six mois du scrutin présidentiel, Amnesty appelle les autorités ivoiriennes à respecter leurs engagements internationaux et à garantir les droits fondamentaux de toutes et tous.
Sériba Koné