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C R O C I N F O S

[À Yamoussoukro, ADCI dévoile sa vision] Reconstruire la République, redonner espoir au peuple

[À Yamoussoukro, ADCI dévoile sa vision] Reconstruire la République, redonner espoir au peuple

Antoine Assalé Tiémoko au perchoir le 14 juin 2025 à la FHB de la Paix à Yamoussoukro.

Assalé Tiémoko dévoile à Yamoussoukro le projet de rupture de ADCI : réforme de l’État, justice sociale et réveil citoyen pour 2025 et au-delà.

Yamoussoukro – crocinfos.net Le samedi 14 juin 2025, dans la ville symbole de la paix, Assalé Tiémoko, président-fondateur du mouvement politique Aujourd’hui et Demain la Côte d’Ivoire (ADCI), a prononcé un discours structurant à l’occasion du premier anniversaire de son organisation. Devant une assistance rassemblée à la Fondation Félix Houphouët-Boigny, il a réaffirmé la vocation du mouvement : être un instrument de rupture et de refondation républicaine.

« La Côte d’Ivoire n’a pas besoin d’un messie, mais de citoyens ordinaires capables d’accomplir des choses extraordinaires », a-t-il lancé d’entrée de jeu, dans une allocution empreinte de gravité et de conviction.


Un mouvement enraciné à Yamoussoukro, capitale politique revendiquée

Né du constat d’un effondrement moral et institutionnel, ADCI, fondé entre les 2 et 5 juin 2024 à Yamoussoukro, se veut le porte-voix des Ivoiriens désabusés par un système verrouillé. « Ce n’est pas un parti comme les autres », a insisté Assalé. « C’est une réponse citoyenne, structurée et réfléchie, pour rebâtir la nation sur des bases nouvelles. »

Le choix de Yamoussoukro comme siège du mouvement est hautement symbolique : « Ce que Houphouët-Boigny n’a pu achever, ADCI s’engage à le réaliser. » Une promesse de redonner à cette ville sa centralité politique.


Un an de mobilisation et une implantation nationale

En douze mois, ADCI revendique 12 000 adhésions officielles et une implantation dans 30 des 31 régions du pays. Le président du mouvement a salué le travail des responsables de base et particulièrement l’engagement du militant Bosson dans le Moronou. Le défi à venir : atteindre tous les villages de Côte d’Ivoire avant le second anniversaire du mouvement.


Un discours de rupture : justice, efficacité, souveraineté

Le cœur du message du leader de ADCI réside dans un appel à la refondation des institutions. L’actuelle architecture de l’État, selon lui, est minée par la patrimonialisation, l’inflation institutionnelle et le clientélisme.

Il propose notamment :

  1. La suppression du Sénat, de la vice-présidence, de la grande médiature et des districts ministériels.
  2. Une réforme profonde de la Chambre des rois.
  3. La mise en place d’un État rationnel, équitable et souverain.
  4. Une justice indépendante et une lutte effective contre la corruption et le tribalisme.


Une candidature citoyenne pour 2025

Assalé Tiémoko a profité de l’événement pour officialiser sa candidature à l’élection présidentielle du 25 octobre 2025. Une « candidature du peuple », selon ses mots, adossée à un programme de gouvernement structuré autour de 17 piliers de transformation.

Parmi les réformes les plus ambitieuses :

  1. Publication des patrimoines des agents publics.
  2. Refonte du système fiscal pour atteindre 25 % du PIB en recettes internes.
  3. Fin des concours truqués et des nominations par favoritisme.
  4. Intégration réelle de la diaspora dans le débat politique.
  5. Plan national pour l’intelligence artificielle et relance du service public.


Un regard critique sur l’exclusion électorale

Le leader de ADCI a dénoncé l’exclusion politique de figures majeures comme Gbagbo, Soro, Blé Goudé ou Thiam, absents de la liste électorale définitive. Cette exclusion, selon lui, sape les fondements de la démocratie.

Il a exhorté l’opposition à ne pas céder au boycott, affirmant que « toute abstention renforcera le pouvoir actuel ». Il a salué la posture de Laurent Gbagbo, qui a exprimé sa volonté de participer à tout scrutin, malgré les obstacles.


Dix ans pour refonder la Côte d’Ivoire

Loin des promesses électoralistes de circonstance, Assalé Tiémoko a fixé un cap sur dix ans pour transformer la Côte d’Ivoire. « Le compte à rebours commence aujourd’hui », a-t-il lancé à la foule. Pour ce faire, il appelle à rassembler 80 000 citoyens prêts à défendre les urnes dans les 25 000 bureaux de vote du pays.

Le combat, conclut-il, ne fait que commencer. Il ne s’agit pas simplement de gagner une élection, mais de rebâtir un contrat social autour des valeurs de justice, d’intégrité et de compétence.


Charles Kpan