Le PDCI crie au complot judiciaire à 6 mois de la présidentielle
La radiation du président du PDCI de la liste électorale secoue la Côte d’Ivoire. Entre bras de fer politique, justice contestée et tensions croissantes, le vieux parti promet de ne rien lâcher.
Abidjan, le 23 avril 2025 (crocinfos.net)---À Barthelemy Zouzoua Inabo : Le plus vieux parti politique en Côte d'Ivoire est furieux. La Justice a retiré son président et son candidat de la liste électorale. La vie politique n’est jamais un long fleuve tranquille. Organisations de la société civile, contexte nouveau, nouvelles dispositions d’encadrement. Faits divers, arbitre de football et voleur de portable.
Les uns applaudissent, heureux comme jamais. Les autres brûlent de colère. C’est une vraie pièce de théâtre sur la scène politique ivoirienne. Les hommes et les partis ont juste changé de place. Le jury reste le même : la justice ivoirienne. Le jeu politique est un bras de fer permanent, le plus fort du moment chante et danse, serre les boulons, le plus faible subit ou développe une stratégie de contournement pour dérouter les certitudes des puissants. Hier, ton Camarade. Son nom et ses avocats dans les couloirs du palais de justice au Plateau. Aujourd’hui, le jeune président du vieux parti. Hier, mandat d’arrêt international contre ton Camarade. Aujourd’hui, retrait du nom de l’ancien banquier suisse de la liste électorale. Cette fois, il n’est pas seul : le Toucan de Mama, Gbapê, « le fils égaré » de ton Camarade sont bloqués par la justice ivoirienne sur le chemin de la présidentielle 2025.
On aurait pu dire : « La loi est dure, mais c’est la loi », si l’environnement politique, à six (6) mois de l’élection présidentielle, n’était pas chargé de nuages. Même le rassemblement de ton Camarade n’a pas encore abattu toutes ses cartes. On ne sait toujours pas qui est son cheval pour la course au palais.
Le vieux parti a très vite réagi au retrait de son président de la liste électorale par la justice : « Cette radiation s’inscrit dans une stratégie plus large de mise sous tutelle du parti, visant sa marginalisation sur la scène politique nationale. »
Le jeune président du vieux parti est déterminé à ne rien lâcher : « Je vous le dis clairement : je n’accepterai pas cette radiation. Elle est injuste, injustifiée et incompréhensible. Le PDCI ne l’acceptera pas non plus. »
Les observateurs sont vraiment curieux de connaître la stratégie du vieux parti dans ce cas précis pour reprendre la main.
On aurait pu dire : « La loi est dure, mais c’est la loi », si l’environnement politique, à six (6) mois de l’élection présidentielle, n’était pas chargé de nuages. Même le rassemblement de ton Camarade n’a pas encore abattu toutes ses cartes.
En attendant, l’État prend en main l’encadrement des organisations de la société civile. Le Diamant du Tonkpi, après l’assemblée nationale, était ce mardi 23 avril 2024 devant le Sénat pour soutenir les nouvelles dispositions du projet de loi portant ratification de l’ordonnance du 12 juin 2024 concernant les organisations de la société civile.
Pour le commissaire du gouvernement, les choses sont simples : il s’agit de corriger les insuffisances notées dans l’application de la loi de 1960 régissant les OSC. Notamment, l’absence de dispositions relatives à la lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive au titre des obligations à respecter par les associations. Il n’est pas question pour l’État de s’immiscer dans la gestion des OSC, selon le Diamant du Tonkpi, mais celles-ci devront jouer la carte de la transparence à tous les niveaux.
Une brebis galeuse dans le milieu des arbitres du football en Côte d’Ivoire. Un petit voleur de portable dans les vestiaires. C’est choquant! La fédération ivoirienne a eu la main lourde en le radiant définitivement de toutes activités liées au football. Il devrait subir la double peine, celui-là, pour l’exemple. Un passage devant le juge lui ferait grand bien.
La chronique de Fernand Dédeh