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[Côte d’Ivoire] Le Front commun PPA-CI / PDCI-RDA condamne la répression et annonce de nouvelles mobilisations

[Côte d’Ivoire] Le Front commun PPA-CI / PDCI-RDA condamne la répression et annonce de nouvelles mobilisations

Maître Habiba Touré, porte-parole du Front commun PPA-CI / PDCI-RDA

Le Front commun PPA-CI / PDCI-RDA condamne la répression des marches pacifiques en Côte d’Ivoire et appelle à de nouvelles mobilisations pour défendre les libertés fondamentales.

Abidjan, le 14 octobre 2025 (crocinfos.net) Le Front commun PPA-CI / PDCI-RDA a dénoncé, ce mardi, ce qu’il qualifie de « dérive autoritaire et ségrégationniste » du régime en place. Dans une déclaration lue par sa porte-parole, Maître Habiba Touré, l’alliance des deux principaux partis d’opposition accuse le pouvoir de détourner les institutions républicaines pour restreindre les libertés fondamentales, notamment celles de l’opposition.

Selon le Front commun, le Conseil National de Sécurité (CNS), présidé par le chef de l’État et candidat à sa réélection, Alassane Ouattara, aurait outrepassé ses prérogatives en « piétinant la Constitution » et en réprimant les manifestations pacifiques organisées par l’opposition. « Le CNS s’est arrogé le pouvoir de trier entre les bonnes manifestations, celles du pouvoir, et les mauvaises, celles de l’opposition, qu’il interdit ou réprime », a déclaré Maître Touré.

Créé en 2012 par décret présidentiel, le CNS a pour mission de coordonner la sécurité intérieure et extérieure, et non d’encadrer les activités politiques. Pour le Front commun, son fonctionnement actuel constitue une menace pour la cohésion nationale.

L’opposition a rappelé que la marche du 9 août dernier s’était déroulée dans le calme et la dignité, sans incident. En revanche, la répression de la marche du 11 octobre a provoqué des rassemblements spontanés à Gagnoa, Daloa, Bonoua, Alépé et dans d’autres villes. « Nous saluons le courage des Ivoiriens, condamnons la répression et affichons notre soutien total à ces initiatives populaires », a ajouté la porte-parole.

Le Front commun a annoncé qu’il publierait régulièrement des points sur les mobilisations citoyennes afin de les encourager, les structurer et garantir leur cohérence, dans l’objectif de restaurer l’État de droit et les libertés fondamentales.

Maître Touré a rappelé aux forces de sécurité que « l’exécution d’un ordre manifestement illégal ne protège d’aucune responsabilité, ni devant le droit national, ni devant le droit international ». Elle les a invitées à encadrer les marches pacifiques, comme ce fut le cas le 9 août, et a insisté : « Le droit de manifester ne doit pas être un privilège réservé aux partisans du pouvoir ».

Enfin, le Front commun a annoncé la préparation d’une nouvelle grande marche nationale dans les prochains jours, tout en soutenant toutes les manifestations pacifiques spontanées, jusqu’au respect de la Constitution. « Marcher n’est pas un crime. Marcher est un droit. Nous continuerons de marcher contre la peur pour nos libertés », a conclu la porte-parole.

Le Pharisien