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La paix, fondement de toute nation, n'est pas un acquis, mais une œuvre collective. Elle protège l'économie, la famille et l'avenir. Construire une Côte d'Ivoire prospère commence par la paix, première infrastructure nationale.
Écrit par Yaya Fofana, Président du Mouvement des Forces d’Avenir (MFA)
Il est des vérités simples, essentielles et éternelles. Des vérités que l’histoire de notre Nation a déjà confirmées, et que l’avenir exige que nous rappelions avec conviction. Parmi elles, il en est une qui surplombe toutes les autres : la paix n’est pas un acquis. Elle est une œuvre. Et cette œuvre est la première infrastructure d’un pays.
On peut bâtir des ponts majestueux, ériger des routes, des universités, des ports ultramodernes… mais si la paix s’effrite, tout le reste s’écroule. On peut disposer des ressources, des talents, des richesses naturelles… mais sans paix, aucune nation ne peut se lever, avancer, ni rayonner. La Côte d’Ivoire, notre terre d’hospitalité et d’espérance, porte dans son histoire les preuves éclatantes de cette vérité. Toutes les périodes de prospérité que nous avons connues ont eu une seule et unique fondation : la paix, ce ciment invisible mais indispensable, sans lequel aucun développement n’est viable.
Le Président Félix Houphouët-Boigny nous a légué un héritage politique et moral inestimable : la primauté de la paix. Il a démontré que la stabilité n’est pas un simple climat politique mais un instrument de transformation, une force créatrice, une valeur nationale. Être houphouëtiste, ce n’est pas seulement évoquer le nom d’un homme. C’est adopter une philosophie : privilégier le dialogue, refuser la haine, inverser la spirale des rancœurs, construire des ponts là où d’autres bâtiraient des murs. Aujourd’hui encore, cette vision demeure plus actuelle que jamais.
Toutes les périodes de prospérité que nous avons connues ont eu une seule et unique fondation : la paix, ce ciment invisible mais indispensable, sans lequel aucun développement n’est viable.
La paix protège l’économie en sécurisant les investissements, le commerce et les emplois. Elle protège la famille en offrant un cadre stable aux enfants, aux femmes et aux travailleurs. Elle protège la démocratie en permettant l’expression des idées dans le respect et la dignité. Elle protège l’avenir en créant les conditions d’un progrès continu. Un pays peut manquer de ressources naturelles ; mais s’il possède la paix, il possède la plus grande richesse. Un pays peut accumuler les infrastructures ; mais sans paix, il n’a rien.
La paix n’est pas seulement un choix gouvernemental : c’est un projet de société, un engagement de chaque citoyen. Nous devons tous devenir les gardiens de cette valeur sacrée : les leaders politiques, les leaders communautaires, les jeunes, les femmes, les guides religieux, les médias. Tous ont un rôle à jouer pour que jamais plus notre Nation ne revienne en arrière. Il faut bannir la violence verbale, les manipulations, les discours de haine. Il faut renforcer la confiance entre les institutions et les citoyens. Il faut consolider la justice, la transparence, l’équité. Car la paix ne se proclame pas : elle se construit chaque jour.
Dans le monde actuel, marqué par des crises et des incertitudes, c’est la paix qui nous permet de tenir debout. La paix qui met l’enfant à l’école. La paix qui attire l’investisseur. La paix qui donne confiance au paysan, au commerçant, à l’artisan. La paix qui permet à un peuple de croire en demain. Voilà pourquoi nous devons la protéger, la renforcer, la sanctuariser. La paix n’est pas seulement l’absence de conflit : c’est la présence de la justice, de l’écoute, de la compassion, du respect, du dialogue et de la fraternité.
À l’heure où notre Nation prépare une nouvelle étape de son histoire, il nous revient, ensemble, de faire de la paix le socle du renouveau ivoirien. Nous devons la considérer comme la première pierre de tout projet économique, social ou politique. La paix est notre route. La paix est notre force. La paix est notre avenir. La paix est notre première infrastructure nationale. Et c’est sur cette base, solide et inébranlable, que nous construirons la Côte d’Ivoire fraternelle, prospère et apaisée que notre peuple mérite.
Fait à Abidjan, le 1er décembre 2025