Ahoua Don Mello en compagnie du président de la junte militaire au Burkina Faso, est candidat pour la présidentielle d'octobre 2025.jpg
ADM se présente à la présidentielle 2025 comme candidat de précaution, tandis qu’en justice, le DAF de SNEDAI, condamné par contumace, reste en fuite. En sport, la Côte d’Ivoire triomphe à l’UFOA-B.
-10 ans ferme pour Tidiane Youssouf
À Barthelemy Zouzoua Inabo : Politique nationale, tout évolue, rien ne bouge à deux mois de la présidentielle 2025. PPEF, fiction : et si le DAF de SNEDAI décidait de rentrer au pays et de se mettre à la disposition de la justice ? Sport, victoire, c’est victoire: la Côte d’Ivoire championne de la zone UFOA B Il avait parlé de candidature de précaution. Il n’a pas été écouté. Il a franchi le pas. Il est carrément le candidat de la précaution. L’élection présidentielle du 25 octobre 2025 n’a pas encore livré tous ses dessous. Ahoua Don Mello, on l’appelle ADM, il fait partie des meubles de l’opposition. Il a toujours été dans l’opposition. Il sait s’aligner, se taire, mais, il sait aussi briser les lignes. Comme il l’avait fait au milieu des années 90, avec son courant de pensée à l’intérieur du front populaire de l’époque, la Renaissance. Il était revenu dans « la maison bleue », il avait regagné la confiance totale du Toucan de Mama pour devenir le patron de l’outil stratégique de l’étude et du développement du pays, le BNETD. Pour devenir, en 2010, ministre et porte-parole de l’éphémère gouvernement pendant la crise post-électorale. ADM est un scientifique réputé. Il est aujourd’hui le porte-étendard des BRICS en Afrique. Il crève l’abcès dans le parti du Toucan de Mama. Il ne veut pas commettre de parricide, en même temps, il se présente comme un début de solution à une équation mathématique complexe à l’intérieur de ce parti : « la ligne de défense, le candidat naturel, c’est le chef. Mais, si le Conseil constitutionnel rejette sa candidature, on fait quoi ? » ADM a avancé ses réponses. Elles n’ont pas été comprises et admises. La presse a annoncé sa candidature. Quelqu’un a demandé : « Il compte sur quoi ? » Un autre : « Il compte sur qui ? » Là également, les réponses ne sont pas simples. Il va puiser dans la masse de militants majoritairement partisans du Toucan de Mama. Or, la bataille qui est en cours dans ce parti, au-delà de la politique, est surtout une question d’honneur et de dignité. L’ancien président de la République l’a dit : « Il ne sera jamais dit que je suis un braqueur, un voleur. Je n’ai pas braqué la BCEAO. » Sa candidature à la présidentielle 2025 est davantage un moyen de lutte pour recouvrer tous ses droits qu’une volonté farouche de retourner au palais. Il a dit aussi que la politique est un métier. Question d’honneur et de dignité! Le report du verdict du procès de SNEDAI 2 par le tribunal au PPEF est comme une fenêtre de tir pour l’ancien DAF de l’entreprise. Dans cette affaire qui porte sur le détournement de 1,6 milliards FCFA, sa tête est mise à prix. Il est en fuite et le parquet a requis contre lui, 7 ans de prison ferme, 5 milliards d’amendes et un mandat d’arrêt. Le tribunal a prorogé le délibéré au 30 juillet 2025. Question aux juristes: s’il décidait de rentrer au pays et de se mettre à la disposition de la Justice, que se passerait-il? Il est l’une des pièces-maîtresses du dossier, il a été accablé et retenu coupable des faits de faux et usage de faux commis en écriture privée de commerce ou de banque, blanchiment de capitaux, complicité d’abus de biens sociaux. Tous les autres prévenus à la barre ont été blanchis par le parquet. Son retour au pays peut-il changer le cours du procès? En attendant l'ouverture de la 29e édition de l'Afrobasket féminin le 26 juillet 2025, savourons la victoire des Éléphants en finale du tournoi de l'UFOA-B U20 au Ghana. Ils ont battu le Nigeria (1-0). Bravo, les garçons!
La chronique de Fernand Dédeh
[Cybercriminalité : 10 ans ferme pour Tidiane Youssouf]
Le tribunal correctionnel a rendu son verdict ce mercredi 23 juillet 2025 dans l’affaire opposant le ministère public à Tidiane Youssouf, alias « Nathalie », poursuivi pour des faits de cybercriminalité. Ce dernier a été reconnu coupable d’avoir frauduleusement soutiré la somme de 2,1 millions d’euros à un ressortissant belge par la voie du « broutage ». En répression, il a été condamné à une peine de dix (10) ans d’emprisonnement ferme assortie d’une amende de cent millions (100 000 000) FCFA. Le tribunal l’a également condamné à restituer à la partie civile l’intégralité de la somme indûment perçue, soit 2,1 millions d’euros. Le prévenu a manifesté son désaccord avec la décision rendue.
Dans la même affaire, son coaccusé, Lezou Franck, a bénéficié d’une décision plus clémente. Les charges d’association de malfaiteurs à des fins de cybercriminalité et de blanchiment de capitaux n’ayant pas été retenues à son encontre, il a uniquement été reconnu coupable de faux et usage de faux en écriture privée. Il a écopé d’une peine de trente-six (36) mois d’emprisonnement assortie d’une amende de six millions (6 000 000) FCFA. La présidente du tribunal l’a exhorté en ces termes : « Il ne faut plus falsifier les documents des juges. »
Par ailleurs, Dame Dounia, poursuivie pour faux et usage de faux en écriture privée de commerce ou de banque, abus de confiance portant sur diverses sommes d’argent et blanchiment de capitaux, a été reconnue coupable de l’ensemble des infractions. Elle a été condamnée à une peine de dix (10) ans d’emprisonnement ferme, assortie d’une amende d’un milliard (1 000 000 000) FCFA ainsi que de peines complémentaires, notamment l’interdiction d’utiliser des cartes de paiement pour une durée de cinq (5) ans. Elle a également été condamnée à payer à la partie civile, la bijouterie Constant, la somme d’un milliard (1 000 000 000) FCFA. L’intéressée a exprimé son opposition à la décision du tribunal.
En revanche, Mme Boyer Anastasie, poursuivie pour les mêmes faits, a été totalement acquittée. Le tribunal a ordonné la mainlevée de toutes les mesures restrictives prises à son encontre.
Fernand D.