Tia André, candidat à sa propre succession
Dans cet entretien exclusif, l’honorable SIA André, candidat à sa propre succession aux législatives de décembre 2025, dévoile ses réalisations passées et ses projets pour le développement durable des sept sous-préfectures de Man.
Honorable Sia André, vous êtes candidat à votre propre succession aux législatives de décembre 2025 dans la circonscription de Man sous-préfecture. Sous quel signe et symbole placez-vous cette candidature ?
D’entrée, je voudrais remercier la rédaction de crocinfos pour avoir choisi de nous accorder cet entretien. Encore, merci pour ce travail de professionnalisme qui voudrait que les populations sachent effectivement ce que nous représentons pour elles. Partant, je déclare ici que ma candidature est placée sous la bannière du Front Populaire Ivoirien (FPI), dont j’ai la caution. C’est elle qui m’a porté à l’hémicycle en 2021. C’est dire que ma candidature à ma propre succession s’inscrit dans la continuité de l’œuvre entamée il y a cinq (5) ans. Vous constaterez au bilan que dans les sept (7) sous-préfectures, nous avons mené des activités de développement bien qu’elles ne font pas partie des attributions d’un député.
Adversaire de plusieurs autres candidats. Que vous inspirent ces 3 candidatures non pas des moindres ?
Oui ! C’est normal. C’est une compétition. Cela fait partie des règles démocratiques. Tous ces candidats en face de moi, je ne les prend pas en ennemis. Ils sont mes adversaires et c’est ce qui doit prévaloir dans le jeu politique. Chacun vient alors défendre ses idées, ses programmes.
Si vous êtes élu, quels sont les défis majeurs à relever tant à l’hémicycle qu’auprès des populations de votre circonscription ?
Déjà, je tiens à signaler que le député élu est pour la nation toute entière et non pas pour sa circonscription. À l’Assemblée nationale, nous débattrons des problèmes de la nation. Mais, on aura un œil particulier sur notre circonscription. On saisit le moment de présentation des budgets des différents ministres pour poser les problèmes réels de nos différentes zones. Comme je l’ai signifié tantôt, je dois poursuivre toujours dans la même dynamique, l’œuvre de développement dans mes sept (7) sous-préfectures. Bien que n’ayant pas de budgets, j’ai décidé d’entreprendre sur fonds propres des travaux de développement et ce, jusqu’en 2030. Je profite pour signaler qu’à la fin de la mandature prochaine, je me retire de la scène.
Quelle est votre lecture des candidats à la députation dont les messages sont axés sur la réalisation des infrastructures plutôt que d’expliquer le rôle clé et les missions du député ?
C’est vrai, le rôle et les missions sont expliqués aux populations. Mais, malgré ces explications, les populations confondent tout. C’est normal qu’il y ait cette confusion. Et, c’est ce dont profitent malheureusement certains candidats pour tromper l’électorat en disant qu’ils viennent pour développer à travers la construction d’infrastructures. Et quand tu n’as pas les moyens comme nous autres, c’est difficile que les parents continuent de t’accorder du crédit et, finalement, à la fin de ton mandat, ils te rejettent pour n’avoir pas tenu promesses. Il faut dire aussi que, pendant la campagne électorale pour les législatives, il y en a qui ne tiennent pas compte des réalités politiques par ce qu’en vrai, le député n’a pas de budget. Et quand tu parles de développement, il faut avoir les moyens pour poursuivre ces actions.
Les témoignages de votre présence régulière sur le terrain sont légions. Que pensez-vous faire davantage une fois élu ?
Le député, c’est la proximité avec les populations. Et, pour ne pas trahir mes propos, je puis attester qu’en dehors de ma mission de de député, dans mes sept (7) sous-préfectures, je participe à l’amélioration des conditions de vie de nos parents, aux conditions de travail dans le système éducatif, à la prise en charge de la chefferie traditionnelle, à l’autonomisation des femmes et des jeunes. Déjà, les quelques réalisations pendant ma mandature sont visibles et traçables sur le terrain. Ce sont entre autres le pont sur le Zo entre Zonlé 2 et Gotongouiné, le collège de proximité de Biélé et de Blorlé, l’école primaire de Tiapleu dans la commune de Sangouiné, la construction des châteaux d’eau en cours dans la sous-préfecture de Podiagouiné. À présent, à Man, je viens de créer une grosse structure sanitaire. C’est une polyclinique qui, à la finition aura une capacité de 150 à 180 lits. Je fais tout ceci pour donner un visage reluisant à notre région. Et quand tu dis aider les parents, ce sont les actes et non des paroles dans l’air. Je profite pour dérouler mes actions en faveur de la chefferie traditionnelle dans notre circonscription. J’ai décidé de payer 40.000FCFA à plus de 130 chefs des 07 sous-préfectures. Ces per diem trimestriels ont commencé en 2025. Aux chefs de canton et tribu, j’octroie également 50.000FCFA. L’année prochaine, il va avoir une augmentation. Les chefs auront 50.000FCFA et 60.000FCFA pour les chefs de canton et tribu. Depuis plus de 7 ans déjà, j’apporte mon soutien aux femmes à travers la mise à disposition des fonds du vivrier. Les jeunes ne sont pas mis aux oubliettes. J’ai décidé de les aider en offrant respectivement aux femmes et aux jeunes de chaque sous-préfecture 2.500.000FCFA. Pour l’année prochaine, je vais doubler la mise. Ça sera donc en termes de projets financés à 5.000.000FCFA pour chacune des deux catégories. Je pense créer aussi un fonds de santé pour les chefs. Il s’agit pour moi de leur permettre de soigner. Les modalités y afférentes seront bien définies pour assurer sa pérennité. J’en ferai davantage au cours du prochain mandat.
Votre message aux populations et aux autres candidats pour les prochaines élections législatives dans un climat de non-violence en vue de préserver la paix et la cohésion sociale
Bon ! Pour tous ceux qui me connaissent, je ne m’inscris jamais dans la violence. Nous devons tous faire un effort pour que la violence, les barbaries s’éloignent de notre région. Pour rappel, avant l’élection présidentielle, j’ai parcouru des localités pour demander aux populations d’aller à la paix et demeurer dans la paix. Notre région a énormément souffert de la crise passée et nous n’en voulons plus. Aimons-nous les uns et les autres.
Entretien réalisé par Le Petit Montagnard à Man