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Quand le genou porte le chapeau à la place de la tête – chronique d’un malaise politique

Quand le genou porte le chapeau à la place de la tête – chronique d’un malaise politique

La tête porte son chapeau, le genou encaisse. A titre d'illustration

Sur un plateau télévisé, un représentant visiblement mal à l’aise a dû répondre à des questions embarrassantes à la place du véritable responsable politique. Une scène révélatrice des dérives communicationnelles actuelles en Côte d’Ivoire (Propos d’observateur).

-La tête porte son chapeau, le genou encaisse

"Quand la tête est là, le genou ne porte pas chapeau", dit-on. Alors, en principe, c'est la tête qui porte son chapeau qui doit répondre aux questions gênantes et parfois désobligeantes des rabat-bonheur qui s'opposent au climat de sécurité, de stabilité économique et sociale des Ivoiriens.

Dimanche dernier, sur un plateau télé, la situation n'était guère reluisante pour un genou. Habituellement, très loquace, on l'a senti visiblement mal à l'aise. Certains ont salué, dans cette gêne difficilement dissimulable, sa courtoisie. Parfois, il n'est pas facile pour le genou d'être le valet du chapeau. Comme quoi, on gagne le pain à la sueur de son front.

Ce qui est drôle dans tout ça, si les mêmes qui posent les questions bêtes-bêtes ou intelligentes se retrouvent devant le chapeau, ils vont balbutier leur français.

 

Par Pascal Kouassi

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