Campagnard 1 : "Si deux personnes votent, il sera élu et il sera votre président."

Campagnard 2 : "Le Pdci n'a pas de candidat, vous allez dire que vous ne votez pas ? Si vous votez ou pas, il va gagner. Vous allez salir votre nom ?

Des chasseurs vont à la battue, vous, vous êtes couchés avec vos femmes, s'ils reviennent avec leurs gibiers et qu'ils ne vous en donnent pas, vous allez vous plaindre ?"

Campagnard 3: "Si vous ne le votez pas, vous pensez qu'il ne va pas gagner ? Il va gagneeeer et vous n'aurez rien dans ça."

Campagnard 4: "C'est moi qui lui ai demandé d'aller à cette élection. Il a fallu que moi-même je lui demande pardon. Vous savez ce que c'est qu'un 4^e mandat ? 4^e mandat, c'est leur incompétence. Laissez-les, on va les gérer."

À quoi servent ces bavardages ? Vous ne pouvez pas faire votre campagne comme Beugré Mambé à Dabou, dans les Grands-Ponts ?

Le PM a dressé le bilan du président, annoncé les perspectives et dit pourquoi les populations des Grands-Ponts doivent voter pour le candidat Alassane Ouattara.

Et puis, si la victoire est certaine, un coup KO, pourquoi tenir des propos qui vont créer des précédents et vous suivre demain ?

Vous, vous êtes dans l'affrontement, les menaces et les défis parce que vous avez les forces de l'ordre et la justice de votre côté pour "les gérer". Comme vous savez que les forces de l'ordre ne peuvent pas vous laisser seuls dans l'arène avec vos adversaires... Sinon, on va vérifier quelque chose. Et puis, si la victoire est certaine, un coup KO, pourquoi tenir des propos qui vont créer des précédents et vous suivre demain ? Le président Gbagbo a dit à la CRS de Divo : "... matez-les !" Ce propos fait partie des Var qui défilent dans les portables. Le pouvoir grise, c'est inéluctable mais pensez au futur.

Par Pascal Kouassi