Abidjan, le 8 juillet 2025 (crocinfos.net) – La libération du ministre Joël N’Guessan, intervenue à la suite d’une décision de justice rendue « dans le respect des principes républicains », suscite de nombreuses réactions dans la classe politique ivoirienne. Dans un communiqué publié ce mardi, le président du Mouvement des Forces d’Avenir (MFA), Yaya Fofana, a salué « un moment significatif pour la vie institutionnelle » du pays, tout en appelant à un sursaut de responsabilité citoyenne et politique.

Selon M. Fofana, cette décision rappelle que « dans un État de droit véritable, les libertés individuelles peuvent être garanties sans faillir à la rigueur du droit ni céder à la pression des opinions ». Il a exprimé son profond respect aux magistrats ivoiriens qui, par leur « rigueur, professionnalisme et indépendance », ont, selon lui, renforcé la crédibilité de la justice nationale et consolidé la confiance des citoyens envers la République.

Dans son communiqué, le président du MFA a relevé trois faits majeurs de cette affaire :

« une opinion qui porte jugement sur toute une corporation, la recherche d’une solution extra-judiciaire par le dialogue, et la présentation d’excuses, acte des forts et non des faibles ».

Pour Yaya Fofana, ces trois éléments doivent inspirer la résolution des crises futures, démontrant qu’au-delà des textes juridiques, « il y aura toujours une voie tracée par le dialogue où chaque partie ressort grandie ».

Le président du Mouvement des Forces d’Avenir a également attiré l’attention sur les défis liés à la liberté d’expression dans un contexte démocratique fragile. « La liberté d’expression est l’un des biens les plus précieux de notre vie politique », a-t-il déclaré, tout en rappelant qu’elle « ne doit plus être utilisée pour affaiblir nos institutions », ni servir de refuge « à la diffamation, à l’injure ou à l’incitation au désordre ».

Il a exhorté les acteurs politiques et citoyens à replacer la parole publique dans un cadre d’« engagement civique et de maturité républicaine », estimant qu’il est temps d’inventer « une nouvelle culture politique ivoirienne » où le débat public élève les consciences et où « l’opposition des idées s’exprime sans hostilité ».

« Construire ensemble une Côte d’Ivoire pacifiée, responsable et moderne », telle est la vision défendue par M. Fofana, qui appelle à « entrer dans l’ère d’une démocratie adulte, où chaque parole est pesée, chaque opinion est argumentée et chaque critique est portée avec respect ».

Pour conclure, le président du MFA a formulé un vœu :

« Que la justice demeure forte, que la paix soit notre boussole, et que la parole publique retrouve sa dignité première. Telle est la voie d’une Côte d’Ivoire plus juste, plus stable, plus humaine. »

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