Jair Bolsonaro
Jair Bolsonaro, condamné à 27 ans de prison pour tentative de coup d'État, a été placé en détention provisoire en raison d'un "risque élevé de fuite". La Cour suprême a rejeté sa demande d'incarcération à domicile.
Abidjan, le 22 novembre 2025 (crocinfos)---L'ex-président brésilien Jair Bolsonaro, récemment condamné à 27 ans de prison pour tentative de coup d'État, a été placé en détention provisoire ce samedi 22 novembre. Cette décision a été prise par un juge de la Cour suprême, qui a expliqué que la détention était justifiée par un "risque élevé de fuite".
Depuis août, Jair Bolsonaro était assigné à résidence en raison de ses problèmes de santé, mais ses avocats avaient sollicité que cette mesure soit prolongée durant l'exécution de sa peine. Ils ont fait valoir que son état de santé, particulièrement fragile, rendait une incarcération à domicile plus appropriée. En effet, à 70 ans, Bolsonaro souffre d'un cancer de la peau diagnostiqué récemment et d'importantes séquelles d'une attaque au couteau subie en 2018. Ces blessures ont nécessité plusieurs interventions chirurgicales, et des crises violentes de hoquet l'ont conduit à être hospitalisé à trois reprises depuis son assignation à résidence.
Malgré ces arguments, la Cour suprême a rejeté leur demande, arguant que le risque de fuite était trop important pour permettre à Bolsonaro de purger sa peine à domicile. Le juge Alexandre de Moraes, dans sa décision, a révélé que Bolsonaro avait tenté de "casser" son bracelet électronique dans l'espoir de fuir à la faveur d'une manifestation organisée près de son domicile par ses partisans. Ce détail met en lumière la volonté persistante de l'ex-président de s'échapper, malgré sa condamnation et ses arguments de santé.
La tentative de coup d'État de Jair Bolsonaro, bien que non concrétisée faute de soutien militaire, visait à déstabiliser l'administration du président élu Luiz Inácio Lula da Silva. L'ex-président brésilien a été reconnu comme le chef d'une "organisation criminelle" ayant conspiré pour maintenir son pouvoir de manière autoritaire, en dépit de sa défaite électorale en octobre 2022.
Les avocats de Bolsonaro ont plaidé que son incarcération en prison, compte tenu de son état de santé, serait incompatible avec ses besoins médicaux. Selon eux, les conditions carcérales pourraient aggraver son état et mettre sa vie en danger. Toutefois, la Cour suprême a jugé que le danger de fuite l'emportait sur ces considérations humanitaires.
Cette affaire soulève des questions complexes sur la relation entre la justice, la sécurité publique et les droits humains. Tandis que Bolsonaro continue de bénéficier du soutien de ses partisans, la justice brésilienne semble déterminée à garantir la stabilité démocratique du pays et à envoyer un message fort contre les menaces à l'ordre constitutionnel.
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