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C R O C I N F O S

[65e fête de l’Indépendance] Une célébration de réconciliation entre le peuple ivoirien et son armée

[65e fête de l’Indépendance] Une célébration de réconciliation entre le peuple ivoirien et son armée

Une célébration de réconciliation entre le peuple ivoirien et son armée

À Bouaké, la 65e fête de l’Indépendance a illustré l’unité retrouvée entre le peuple et son armée, autour d’un défilé impressionnant et d’une célébration culturelle marquée par la symbolique de la souveraineté.

Bouaké, 7 août 2025 (crocinfos.net) – La 65e fête de l’Indépendance de la Côte d’Ivoire a été, cette année, bien plus qu’une simple commémoration historique. Elle s’est affirmée comme une démonstration de réconciliation entre le peuple ivoirien et son armée, dans une nation qui célèbre désormais sa maturité politique, sa souveraineté renforcée et son enracinement culturel.

Deux moments majeurs ont rythmé cette journée à haute portée symbolique, marquant autant le retour à la confiance mutuelle que la fierté d’une nation debout. D’abord, le grand défilé militaire et paramilitaire, organisé sur le boulevard du Carnaval de Bouaké, a offert au pays et au monde une vision saisissante de la puissance de dissuasion et de la discipline retrouvée des forces armées nationales. Entre tanks, unités spéciales, forces aériennes et maritimes, la Côte d’Ivoire a affiché une force de frappe moderne, message clair de souveraineté adressé autant aux partenaires diplomatiques qu’aux populations.

Dans son adresse solennelle, le président de la République, Alassane Ouattara, a souligné l’importance de cette transformation :

« Après 65 ans d’indépendance, nous devons nous assumer pleinement. Nous avons hérité d’institutions coloniales, certes, mais nous leur avons donné un sens nouveau : celui d’un État de droit, où l’ordre prévaut sur le désordre, et où la discipline est garante du progrès collectif. »

Symbole de solennité et de respect des traditions républicaines, 21 coups de canon ont été tirés en ouverture des cérémonies, écho contemporain à la tradition navale marquant autrefois l’entrée pacifique d’un navire dans un port.

Le second moment fort fut culturel et festif, avec une série de démonstrations artistiques orchestrées par le chorégraphe ivoirien de renommée internationale, Georges Momboye. Ses tableaux vivants, inspirés des traditions locales et de l’histoire nationale, ont été salués par de longs applaudissements du couple présidentiel et de leurs hôtes. Cette expression artistique de la cohésion nationale a permis de faire retomber la tension pour laisser place à une célébration populaire, porteuse d’un message de paix et d’unité.

Pour un analyste politique, la réconciliation va au-delà des discours : elle s’inscrit dans la cohésion sociale, le vivre-ensemble consolidé depuis les crises successives entre 2002 et 2010, mais aussi dans l’essor économique partagé.

« L’indépendance n’est pas un acquis figé. Elle est une construction continue, nourrie par nos efforts communs, nos sacrifices et notre volonté de bâtir un avenir solide pour les générations futures », a-t-il déclaré.

En cette journée historique, Bouaké n’a pas seulement accueilli un défilé ou un spectacle ; la ville s’est faite le théâtre d’un message fort de la Côte d’Ivoire : celui d’un peuple réconcilié avec lui-même, maître de ses institutions, fier de son armée, et résolument tourné vers un futur de paix, de stabilité et de développement.


François M'BRA II, correspondant dans la région du Gbêkê