Une vue de la table de séance. Ph.Dr.
À moins d’un mois de l’élection présidentielle du 25 octobre 2025, le ministre de l’Intérieur a invité vendredi à Yamoussoukro les préfets à garantir, avec la CEI, un scrutin transparent, sécurisé et apaisé sur tout le territoire.
Yamoussoukro, 3 octobre 2025 (crocinfos.net)– À moins d’un mois de l’élection présidentielle du 25 octobre, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité a exhorté vendredi à Yamoussoukro les autorités préfectorales à assurer un processus électoral sécurisé, transparent et apaisé, en étroite collaboration avec la Commission électorale indépendante (CEI).
La rencontre, organisée à la préfecture en présence du président de la CEI et du ministre-gouverneur du district autonome, a réuni préfets de région, préfets de département, responsables locaux et élus, dans un climat empreint de gravité et d’engagement.
Dans son discours, le ministre a rappelé la portée de l’élection présidentielle, qualifiée de « socle de la légitimité de nos institutions et expression suprême de la souveraineté populaire ». Selon lui, ce rendez-vous dépasse le cadre électoral classique pour s’imposer comme un moment décisif de consolidation démocratique et de cohésion nationale.
« Le peuple souverain de Côte d’Ivoire s’apprête à exercer son droit constitutionnel dans la paix et la transparence », a-t-il déclaré, soulignant que les préfets, représentants de l’État, portent une responsabilité essentielle dans le bon déroulement de ce processus.
Il a par ailleurs salué l’initiative de la CEI d’organiser cette rencontre préparatoire, qui vise à « harmoniser les attentes, garantir une meilleure coordination et consolider la confiance entre institutions et citoyens ».
Le ministre a rappelé l’appel du président Alassane Ouattara lors du 65ᵉ anniversaire de l’indépendance, invitant tous les acteurs politiques, sociaux et civils à respecter le droit de vote de chaque citoyen « avec responsabilité et maturité ».
Selon lui, les décrets pris le 30 juillet 2025 – numéros 2025-648, 649 et 652 – constituent le cadre juridique et institutionnel garantissant un scrutin apaisé, sécurisé et démocratique.
« Toutes les dispositions nécessaires ont été prises pour préserver la stabilité et bâtir une Côte d’Ivoire solidaire et prospère », a-t-il insisté.
S’adressant directement aux préfets, le ministre a rappelé leur rôle central dans le dispositif républicain : « Vous devez assurer la régularité, la sécurité et la sérénité du processus électoral. ».
Il leur a demandé de veiller à une étroite coordination avec les commissions électorales locales, les forces de défense et de sécurité, les partis politiques et les leaders communautaires, tout en restant à l’écoute des populations.
L’administration, a-t-il martelé, doit rester neutre. « Aucun agent de l’État ne doit prêter le flanc au soupçon de partialité. Vous devez incarner l’impartialité et l’autorité de l’État dans vos actes et vos décisions », a-t-il averti.
Le ministre a par ailleurs insisté sur la nécessité de prévenir toute forme de violence ou d’intimidation, soulignant que la sécurisation du processus ne se limite pas au jour du scrutin, mais englobe l’ensemble des étapes pré- et post-électorales.
Le ministre a exhorté les préfets et sous-préfets à intensifier leurs efforts d’encadrement et de médiation. « Vous devez dialoguer avec tous les acteurs, anticiper les risques et apporter des réponses rapides et adaptées », a-t-il recommandé.
Il les a appelés à identifier les zones à risque, à surveiller les foyers de désinformation et à renforcer la veille sociale, en collaboration avec les forces de l’ordre et les leaders locaux.
« La paix est un héritage précieux qui doit être préservé par tous les serviteurs de l’État », a-t-il insisté, exhortant à conjuguer fermeté et pédagogie dans l’accomplissement des missions régaliennes.
Selon le ministre, l’échéance du 25 octobre constituera un test non seulement pour les institutions, mais aussi pour l’unité nationale et la crédibilité internationale du pays.
« Soyons dignes de l’autorité que nous représentons », a-t-il lancé aux préfets, avant d’appeler à un scrutin exemplaire « pour notre jeunesse, pour notre pays et pour tous les Ivoiriens ».
Il a enfin assuré le président de la CEI de la « pleine disponibilité des autorités préfectorales à collaborer dans le strict respect des attributions légales ».
En ouverture de la rencontre, le maire de Yamoussoukro, Kouassi Kouamé Patrice, avait souhaité la bienvenue aux participants, exprimant au nom des populations locales le « vœu ardent » d’élections crédibles, inclusives et apaisées.
« Capitale et symbole d’unité, Yamoussoukro se veut un cadre de dialogue, de paix et d’espérance », a-t-il affirmé, appelant les institutions et les citoyens à renforcer leur confiance mutuelle pour consolider la démocratie et le développement.
Guégon Laurent, à Yamoussoukro