Non au 4e mandat, un combat ‘’absurde’’ et ‘’puéril’’
Pascal Kouassi, un observateur politique ivoirien dénonce l’incohérence du mot d’ordre « Non au 4e mandat » lancé par l’opposition, qu’il qualifie d’‘’absurde’’ et d’‘’infantile’’, soulignant l’impossibilité d’un tel combat sans amnistie préalable.
Quand l'opposition significative demandait l'inscription de ses mentors sur la liste électorale et disait en même temps "non au 4e mandat" d'Alassane Ouattara, j'ai posté pour dire que cela relevait de l'absurdité et de l'enfantillage. J'ai plusieurs fois indiqué que leur seul combat était une demande d'amnistie pour une élection inclusive. J'ai indiqué qu'il était insensé que les dirigeants exclus de la liste électorale demandent à la fois leur réintroduction sur la liste et l'exclusion de celui qui a le stylo pour signer l'amnistie. Réaliste, je leur ai aussi dit que le combat contre ce 4e mandat par moyens autres que l'amnistie était sans issue car la justice et les forces de l'ordre sont toujours du côté de leur employeur et payeur : le pouvoir. Je n'ai pas été entendu. Si la justice avait permis un 3e mandat, cette justice a-t-elle changé pour qu'elle rejette le 4e ? Vu le critère de distribution des "tabourets", les magistrats nommés peuvent-ils être impartiaux ? Par exemple, en 2020, le président du Conseil constitutionnel Koné Mamadou, paix à son âme, s'est RAPPELÉ ce que Pascal Affi N'guessan avait dit et l'a cité, mais il a royalement oublié ce qu'avaient dit Sansan Kambilé et Cissé Bacongo au sujet de la Constitution de 2016.
Réaliste, je leur ai aussi dit que le combat contre ce 4emandat par moyens autres que l'amnistie était sans issue car la justice et les forces de l'ordre sont toujours du côté de leur employeur et payeur : le pouvoir.
Les militants de l'opposition, qui me lisaient, soutenaient les absurdités de leurs dirigeants illuminés et n'ont pas daigné répercuter mes messages auprès d'eux. Si je les avais insultés, ils se seraient précipités pour le leur rapporter.
Quel est aujourd'hui le sens du combat : "Non au 4e mandat" ? Faire du bruit pour attirer l'attention de la communauté internationale. Vaine intention, vœu pieux ! N'est-ce pas cette communauté internationale qui a envoyé des touristes se promener dans les QG des différents partis politiques ? Ils ont entendu d'un côté : "élection inclusive, transparente et apaisée", et de l'autre : "élection libre, transparente et apaisée" et ils sont allés s'asseoir. Quelle a été la décision de leurs mandants respectifs ?
J'entends encore "Non au 4e mandat". Donc, si, par l'extraordinaire, Gbagbo et Thiam avaient été autorisés à compétir, leurs militants seraient en train de crier, manifester dans les rues pour dire encore "non au 4e mandat"? Donc, c'est la candidature du président Ouattara qui pose problème ? S'il avait choisi un autre candidat, il n'y aurait pas eu toutes ces agitations malgré l'exclusion de Gbagbo et Thiam ?
Par Pascal Kouassi