La mode : ‘’s'il est garçon...’’

Il y a des saltimbanques qui se promènent pour prôner la paix auprès des populations. Il y a des gens qui se sont affublé le titre d'hommes de Dieu comme si, nous autres, étions hommes de Satan, qui exhortent les Ivoiriens à prier et à jeûner. Il y a aussi des hommes et femmes et des spots qui invitent les journalistes à avoir des micros et des plumes ininflammables.

Ils ont compris, ils arrivent, mais demandez aux forces de l'ordre de vous laisser face à face, on va vérifier quelque chose.

Tous ces saltimbanques et autres apôtres de la paix oublient les va-t-en-guerre qui ont pignon sur rue qui profèrent des menaces et lancent des défis : "s'il est garçon..., s'ils sont garçons, qu'ils fassent ceci ou cela." Ils ont compris, ils arrivent, mais demandez aux forces de l'ordre de vous laisser face à face, on va vérifier quelque chose.

Comme au village, l'enfant qui a un grand frère lance des défis à tout vent à ses petits camarades : "si tu es garçon, touche-moi". Grâce à son grand frère, son parapluie, il est protégé, donc il est garçon et peut lancer des défis. Comme on a les forces de l'ordre, on peut lancer des défis narquois.

Par Pascal Kouasssi