Assalé Tiémoko Antoine, député sortant de Tiassalé
La législature post-2015 du Président Ouattara marque un tournant, avec une génération montante de leaders comme Tiémoko Assalé et André Silver Konan. Ces journalistes engagés, porteurs d'une politique éthique et réformatrice, défient les poids lourds politiques du RHDP et du PDCI-RDA, prônant un changement profond pour une gouvernance transparente et citoyenne.
La législature post–quatrième mandat du Président Alassane Ouattara s’annonce comme l’une des plus stratégiques de l’ère politique ivoirienne. Elle cristallise à la fois des enjeux de gouvernance, de rénovation démocratique et de rupture générationnelle, portée par une nouvelle vague d’acteurs — jeunes, engagés, ambitieux — décidés à bouleverser les codes politiques classiques.
Dramane Yaya Sanogo, candidat du RHDP à Tiassalé
Parmi eux, deux figures emblématiques issues du monde des médias incarnent ce souffle nouveau : Tiémoko Antoine Assalé et André Silver Andre Silver Konan, tous deux journalistes chevronnés, éveilleurs de conscience et penseurs d’une politique éthique et réformatrice. Ces “plumes libres” reconverties en “têtes politiques” s’apprêtent à livrer des batailles décisives dans leurs bastions respectifs, face à de “gros morceaux” des mastodontes du paysage partisan : le RHDP et le PDCI-RDA. À Bocanda : André Sylver Konan, la plume face à la tradition
L’un et l’autre savent qu’ils marchent sur une corde raide. Mais ils partagent une conviction commune : le changement ne se décrète pas, il s’incarne. Les élections législatives à Tiassalé et Bocanda seront bien plus qu’un duel local. Elles seront le miroir d’une Côte d’Ivoire en quête d’équilibre entre tradition et modernité politique, entre fidélité partisane et conscience citoyenne. Si la victoire sourit à ces “éveilleurs de conscience”, alors le vent d’une nouvelle éthique politique pourrait bien commencer à souffler sur l’Assemblée nationale.
L’un et l’autre savent qu’ils marchent sur une corde raide. Mais ils partagent une conviction commune : le changement ne se décrète pas, il s’incarne. Les élections législatives à Tiassalé et Bocanda seront bien plus qu’un duel local. Elles seront le miroir d’une Côte d’Ivoire en quête d’équilibre entre tradition et modernité politique, entre fidélité partisane et conscience citoyenne. Si la victoire sourit à ces “éveilleurs de conscience”, alors le vent d’une nouvelle éthique politique pourrait bien commencer à souffler sur l’Assemblée nationale.
À Bocanda, dans la région du N’Zi, le journaliste et analyste politique André Silver Konan (ASK) a choisi de transformer son credo médiatique en combat politique. Avec son slogan fédérateur — « Bocanda, c’est chez nous » —, le fondateur du média d’investigation Afrik’SoiR se positionne comme le porte-voix d’une citoyenneté locale éclairée, bien décidée à reprendre son destin en main. Face à lui, un adversaire de taille : Athanase Koffi Kouame , notaire de profession et député sortant, candidat du PDCI-RDA, parti d’opposition historique solidement enraciné dans cette zone, non loin de Daoukro, le village du défunt Président Henri Konan Bédié. Une région où la loyauté au “vieux parti” reste un marqueur identitaire. Même si Konan se réclame indépendant, nul ne doute de sa proximité intellectuelle et idéologique avec le PDCI.
André Silver Konan, candidat indépendant à Bocanda.
Longtemps perçu comme l’un de ses sympathisants naturels, il se garde toutefois d’en être l’otage politique, préférant s’affirmer comme un esprit libre, porté par des convictions plus citoyennes que partisanes. Son crédit médiatique, sa présence active sur le terrain et ses initiatives communautaires renforcent son ancrage local et lui confèrent une stature d’alternative crédible. Il ambitionne de bousculer l’ordre établi et d’incarner le réveil politique d’une génération rationnelle, éthique et tournée vers le changement concret. Mais en terre bédiste, la tâche ne sera pas aisée : Bocanda demeure une citadelle symbolique du PDCI-RDA, qui n’a pas encore digéré les départs massifs de cadres accusés d’avoir rejoint le “restaurant” du RHDP — surnom populaire du parti présidentiel. À Tiassalé : Assalé Tiémoko, l’indomptable face à la machine du pouvoir À Tiassalé, c’est une autre bataille de haute intensité qui s’annonce. Antoine Tiémoko Assalé, journaliste d’investigation reconnu et fondateur de “L’Éléphant Déchaîné”, s’est taillé une réputation nationale de franc-tireur politique, farouchement indépendant et allergique à toute compromission. Maire de Tiassalé après avoir brisé l’hégémonie locale du RHDP, Assalé s’est imposé comme l’un des rares élus indépendants à résister à la “transhumance politique”, ce phénomène qu’il combat d’ailleurs à travers un projet de loi visant à la criminaliser.
Son parcours est fait de luttes acharnées, de victoires arrachées et de contestations répétées, jusqu’à la confirmation définitive de son siège de député après une élection partielle mouvementée. Mais l’homme à la “grande gueule”, comme on le surnomme, ne compte pas baisser la garde. Le 27 décembre prochain, il jouera son va-tout face à Dramane Alpha Sanogo L’exemplarité, Directeur de Cabinet du Ministre de la Santé Pierre Dimba, candidat du RHDP. La majorité présidentielle compte bien reprendre Tiassalé, vitrine symbolique d’une dissidence qui agace le sommet du parti. Les lieutenants du RHDP multiplient les descentes sur le terrain, mettent en avant les réalisations gouvernementales et déroulent un argumentaire de proximité. Mais Assalé, fidèle à sa ligne, continue de dénoncer les pressions administratives, les manœuvres préfectorales et les menaces récurrentes visant à l’affaiblir politiquement. Tiassalé, la ville du légendaire Laurent Pokou, s’apprête donc à vivre une épreuve de force électorale aux allures de règlement de comptes démocratique.
Athanase Koffi Kouame, candidat du PDCI-RDA à Bocanda
Deux journalistes, un même combat Assalé et Konan incarnent deux visages d’une même ambition : celle de réconcilier la politique avec la morale, de rendre la parole citoyenne au peuple, et d’imposer une gouvernance fondée sur la transparence, la justice et la proximité réelle. Leur combat dépasse la simple conquête d’un siège. Il symbolise la collision entre deux générations : celle des structures politiques figées dans leurs logiques clientélistes, et celle des esprits nouveaux, armés de savoir, de foi républicaine et d’un profond désir de réforme. L’un et l’autre savent qu’ils marchent sur une corde raide. Mais ils partagent une conviction commune : le changement ne se décrète pas, il s’incarne. L’un et l’autre savent qu’ils marchent sur une corde raide. Mais ils partagent une conviction commune : le changement ne se décrète pas, il s’incarne. Les élections législatives à Tiassalé et Bocanda seront bien plus qu’un duel local. Elles seront le miroir d’une Côte d’Ivoire en quête d’équilibre entre tradition et modernité politique, entre fidélité partisane et conscience citoyenne. Si la victoire sourit à ces “éveilleurs de conscience”, alors le vent d’une nouvelle éthique politique pourrait bien commencer à souffler sur l’Assemblée nationale.
Elles seront le miroir d’une Côte d’Ivoire en quête d’équilibre entre tradition et modernité politique, entre fidélité partisane et conscience citoyenne. Si la victoire sourit à ces “éveilleurs de conscience”, alors le vent d’une nouvelle éthique politique pourrait bien commencer à souffler sur l’Assemblée nationale.
Par Yamba Kabré