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Yaya Fofana, Président du Mouvement des Forces d'Avenir, appelle à la réconciliation nationale et à la reconstruction du lien social en Côte d'Ivoire, soulignant que l'unité et le respect sont essentiels pour l'avenir du pays.
Abidjan, le 12 novembre 2025 (crocinfos)---Le 12 novembre, Yaya Fofana, Président du Mouvement des Forces d’Avenir (MFA), a lancé un appel vibrant à l'unité et à la réconciliation nationale sous le thème : "La Côte d'Ivoire d'abord, la Côte d'Ivoire toujours". Un discours puissant qui résonne profondément au cœur des Ivoiriens, confrontés à des défis internes complexes, mais aussi à une impatience grandissante face aux fractures sociales et politiques du pays.
« Notre chère Côte d'Ivoire se tient en plein carrefour », commence Yaya Fofana. Il constate avec amertume que, malgré les efforts de paix, un même battement traverse encore les villes et villages, un battement qui est celui de la division. Le pays, marqué par des tensions politiques récurrentes, voit ressurgir de vieilles blessures sociales, ethniques et régionales. Pourtant, malgré ce tumulte, une « petite voix » appelle à la réflexion : il est grand temps de se calmer, de se parler et surtout de se tendre la main.
L’une des grandes questions qu’il pose à ses compatriotes, et particulièrement à ceux en position de pouvoir, est la suivante : « Quand est-ce que nous mettrons un terme à nos rancunes pour construire une nation plus forte, plus unie ? ». Fofana souligne qu'il arrive, dans la vie d’un peuple, un moment où il faut prendre une pause, se regarder droit dans les yeux et dire la vérité. Ce moment, selon lui, est arrivé. Les « plaies » du passé, longtemps ignorées ou mises sous silence, sont à nouveau ouvertes, alimentées par des discours de haine et de division. Cependant, l'auteur de cet appel refuse de céder au désespoir : « Ce constat doit nous réveiller et nous appeler à plus de lucidité, de responsabilité et de réconciliation. » Il insiste sur l'importance de « guérir ensemble » plutôt que de s'enfoncer dans la rancune et l'incompréhension.
Il est grand temps de se calmer, de se parler et surtout de se tendre la main.
Les élections, processus démocratique par excellence, sont au cœur de cette dynamique. Yaya Fofana critique les tensions et les fractures qui se ravivent à chaque cycle électoral. Des mots devenus des armes, des idéologies transformées en instruments d'exclusion : « À chaque élection, les douleurs qu’on pensait éteintes se rallument. » Il invite ainsi les citoyens à se rappeler que la politique ne doit pas être un champ de bataille, mais un lieu où l’on œuvre pour l’unité et la prospérité communes.
L'un des messages forts de son discours est l'idée d'un patriotisme authentique. Fofana lance un appel à « aimer son pays plus que son parti », et à redonner à la politique sa vocation première : celle de l'exemplarité, de l'engagement pour le bien de la nation. Pour lui, l’authenticité d’un leader ne réside pas dans sa capacité à diviser, mais dans sa faculté à rassembler pour le bien de tous. « Le pouvoir ne compte que s’il élève la Nation, unit les hommes et protège la paix », ajoute-t-il, incitant les élites politiques, sociales et spirituelles à prendre leurs responsabilités.
Dans cette optique, Yaya Fofana prône une réconciliation nationale basée sur des valeurs profondes, telles que le respect mutuel, la dignité et la vérité. Il insiste sur le fait que la démocratie, loin d’être un outil pour vaincre l’autre, doit être un moyen pour bâtir ensemble. Les élections ne doivent pas devenir un terrain de division, mais une occasion de semer l’espoir et de construire l’avenir.
À la fin de son allocution, il appelle à une véritable reconstruction du lien humain, une tâche qui, selon lui, va bien au-delà de la politique. C’est un travail moral, presque spirituel, qui relève de la responsabilité de chaque citoyen. « Notre génération doit porter ce flambeau », affirme-t-il, évoquant la nécessité de se réconcilier avec soi-même avant de réconcilier le pays.
Dans la vision de Yaya Fofana, la Côte d'Ivoire peut se relever de ses difficultés actuelles. Il appelle la jeunesse à rejeter la haine et à transformer le pardon en force, rappelant que le véritable renouveau commence dans le cœur. Le futur, pour lui, réside dans une nation réconciliée, forte de ses diversités et unie dans sa quête de dignité et de progrès.
« Construire l'État ne suffit plus ; il nous faut bâtir la Nation, une Nation de dignité, de respect et de vérité », conclut-il, un message fort et déterminé qui résonne comme un appel à l'unité, à la solidarité et à l'avenir de la Côte d'Ivoire.
De Yamoussoukro à Daloa, de Korhogo à Grand-Bassam, de Gagnoa à Abobo, un même appel s’élève : vivre ensemble. L’heure n’est plus aux querelles, mais à la construction d’une nation unie. La Côte d'Ivoire, selon Fofana, ne tombera pas, elle se relèvera, plus grande, plus digne, plus unie.
Athanase Kangah